Le jardin d'Iris
Lors de certains travaux d'aménagement, le jardin fut pour plusieurs d'entre nous l'occasion d'unir nos forces, car en ce lieu, tout était à faire. Iris, n'oublia aucun espace. A chacune de nos rencontres nous avons pu en observer les étapes. A l'extérieur, une grande diversité d'arbres et de plantes trouva sa place, formant une oasis de verdure , invitant de nombreux animaux à venir s'y installer. |
" les fées n'existent que si nous y croyons,
et l'on ne peut cueillir une fleur sans faire trembler une étoile "
et l'on ne peut cueillir une fleur sans faire trembler une étoile "
Aujourd'hui encore, lorsque je pense à la yourte... au jardin d'Iris... une infinie tristesse m'envahit et je dois reconnaître qu'il ne m'est pas facile d'en témoigner, car ce lieu représentait beaucoup pour moi. Dans ce jardin qui avait été laissé à l'abandon, j'ai été, aux côtés d'Iris, une jardinière en herbe enthousiasmée, assidue et persévérante. Dès le premier printemps, le jardin s'est embelli d'aménagements nouveaux qui préparaient, entre autres, l'arrivée surprise de la yourte. |
Jusqu'à l'été, partout les parfums et les couleurs des fleurs nous accueillaient et tout autour, les feuillus et les conifères mêlaient leurs branches dans de magnifiques nuances de vert. Après les travaux de jardinage, j'allais m'asseoir sur notre banc que nous avions pompeusement baptisé " des amoureux" et j'appréciais ce moment où la chaleur d'une journée d'été cède sa place à la fraicheur de la soirée.
J'aimais observer nos amis les oiseaux à l'heure du bain, venus se désaltérer ou picorer une graine déposée par le vent. Je ne pouvais me lasser d'admirer ce lieu en perpétuel mouvement jusqu'à ce que les rayons du soleil soient remplacés par les petites lumières des lanternes disposées harmonieusement dans le jardin.
L'automne arrivé, le jardin se préparait alors à traverser la saison la plus froide. Dès les premiers gels annonçant que l'hiver était à notre porte, Iris protégeait les arbres les plus frileux en les enveloppant si joliment qu'ils prenaient dans l'espace l'aspect de grands et beaux cadeaux. Et lorsque la neige recouvrait le jardin de son blanc manteau, nous étions accueillis par une féerie de petites lumières, guirlandes et lanternes, déposées ça et là, faisant scintiller les flocons alentour. Avec le recul, je mesure toute l'importance que ce lieu avait pour moi. Je lui en serai toujours reconnaissante. Aneth |